En France, les élections sont généralement considérées comme le moment majeur de notre vie démocratique. Pour ma part, je ne saurais me résoudre à une vie démocratique qui se limiterait à des votes à intervalle régulier : la démocratie c’est l’engagement, la citoyenneté, c’est le vivre ensemble. Le vote est un élément central, mais non exclusif de notre vie démocratique.
Mais, soit, envisageons les prochaines élections. Les 9 et 16 mars 2014, les citoyens français et européens vont se déplacer vers les bureaux de vote de la ville pour renouveler le conseil municipal. Un moment important dans notre vie citoyenne que cette élection locale, élection de proximité par excellence. On y parle de notre quotidien, de notre ville, de son avenir, de son évolution, on connaît les élus, on les rencontre régulièrement.
A l’approche de ces élections, certains se réveillent, s’agitent. Pendant que nous, membres de l'équipe en responsabilité à Colombes, mobilisons notre énergie à accomplir notre mandat, l’opposition est déjà en campagne. Cela est bien normal. Des candidatures semblent émerger, des investitures sont encore à décider et je ne souhaite pas ici m’étendre sur les candidats de l’opposition (vous pouvez retrouver leurs blogs ici, là et encore là).
Hélas, alors même que l’élection a lieu dans neuf mois, les attaques, les coups bas, les petites phrases apparaissent. Pour exister au sein des familles politiques, d'aucuns n’hésitent pas à sortir du cadre politique, celui du débat, pour aller sur les attaques personnelles. La démagogie de certains, la violence des autres, les diffamations des derniers viennent déjà salir une campagne qui n’est pas réellement commencée.
Si la volonté de changer la majorité municipale est légitime pour notre vie démocratique, une campagne ne doit pas se faire sans éthique, sans respect. Faire de la politique, c’est s’engager pour la vie de la cité, pour participer à l’orientation, à la définition du vivre ensemble. Cet idéal est exaltant, passionnant, suffisamment pour que nous ne tombions pas dans le dénigrement ou la caricature.
Débattons, mettons les bilans, les projets sur la table. N’ayons pas peur de cette confrontation saine pour notre vie publique. Mais de grâce, ne tombons ni dans les attaques personnelles, ni dans les propositions démagogiques. Nos électeurs méritent mieux. et comment les citoyens pourraient ils faire confiance à des candidats qui abaisseraient le débat au "ras de la moquette" ?
Le temps des élections arrivera, chacun pourra alors se positionner en son âme en conscience. En attendant j’espère que le débat sera digne, c’est en tout cas l’invitation que je vous lance.
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