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20 mars 2009

Commentaires

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Jérôme

Très joli et pertinent discours, Chantal. Moi-même fils de pied-noir, je sais combien cela a été un cruel déchirement pour mon père et ses frères d'être appelé à combattre le peuple algérien ; et l'éloignement de la terre maternelle reste une plaie qui ne se referme pas.

chantal Barthelemy-Ruiz

Merci Jérôme

Ahmed Beribeche

Chantal,
Beau poème, beau discours, touchant car il parle de vous et de votre famille. Vous exprimez un grand espoir, un trop grand espopir pour que les hommes vivent en paix, est-ce de la naïveté? Je dirais que j'aimerais avoir votre foi en l'homme. Je suis plus terre à terre, alors ne prenez pas la suite de mon commentaire comme une critique. Je vous livre sans recul la reflexion que m'inspire la lecture de votre billet.
Je crois beaucoup au devoir de mémoire lorsque l'homme s'est fait loup vis à vis d'un autre homme( Hobbs). Pourtant, le besoin d'oubli est tout aussi important car la guerre d'Algérie appartient à ceux qui sont morts.Les vivants, 47 ans plus tard n'ont plus rien à voir avec les anciens qui se sont entretués pour une terre. La jeunesse française ne doit pas craindre les enfants issus de l'immigration, aucun d'entre eux ne peut avoir la prétention de pouvoir les désigner comme des coupables.
Par contre, accuser l'Etat français pour son attitude en Algérie ( François Mitterrand, le premier, en tant que ministre de l'intérieur et son recours à l'armée pour mâter les agitateurs indépendentistes du F.L.N)est une évidence qui ne fera pas avancer le débat. Quel débat, quel malaise? Je parle de celui qui concerne cette jeunesse issue de l'immigration(maghrébine), qui ne trouve pas sa place dans la société française.Un mal être qui s'exprime à travers le rappel de l'histoire comme explication de ses dificultés présentes.
Ces jeunes sont des français qui souffrent( "avoir le cul entre deux chaises") car ils savent au fond d'eux qu'ils n'arriveront pas à devenir des français à part entière. Ceci explique le replis communautaire, religieux et sociale. Ils n'en ont pas les cléfs, les codes, l'école dont les enseignants sont majoritairement de gauche a mal fait sont travail hormis du temps de Chevènement en 1985. Pourquoi? Parce que la gauche a pêché en prechant le droit à la différence dans les années 80. Oui, un Mohamed est bien différent d'un Benoit au point où la lutte pour la lutte contre les discriminations est devenue une croisade sarkosyste portée par un Sabeg qui a choisi de mettre à mal nos principes républicains. Moins de culture générale au concours sous prétexte que les jeunes de banlieue se sentent en difficulté, c'est plus simple de niveler les choses par le bas. Mais si être français, c'est mettre de côté la culture, je crains des lendemains sombres. La culture élève l'esprit, faire une croix dessus est une atteinte au modèle d'intégration à la française qui a toujours utilisé la culture comme point de convergence malgré les origines des uns et des autres.
Croyez-moi Chantal, il y a un rapport avec la commémoration du 19 mars 1962. Les haines du passé sont passées. Les difficultés d'une certaine jeunesse française ne trouveront pas de solution dans l'explicitation et la repentence de nos erreurs passées. Seule, une reflexion solide et non partisanne permettra d'entrevoir un avenir meilleur pour cette jeunesse.Le partage est une valeur à développer, partager la même culture(française) est plus qu'une nécessité désormais. Ce serait trop long à développer dans un commentaire de blog.
Je vous prie de m'excuser la longueur de mon commentaire.

chantal Barthelemy-Ruiz

Ahmed, je vous rejoins sur beaucoup de points; d'abord sur celui d'une forme de repentance et d'auto-flagellation. Mais pour pouvoir vivre bien ensemble et être capable d'oublier sans que les souvenirs inconscients vous gâchent le vie, il faut à un moment ou un autre être capable de connaître et reconnaître la vérité. Ensuite, il sera plus facile de "rendre au passé sa véritable vocation, celle d'être oublié et il cessera tout de suite d'exercer une quelconque influence sur notre vie présente.
Par ailleurs, ayant autour de moi beaucoup de jeunes, je mesure la difficulté de certains à se situer et je crois effectivement que la possession pour eux d'une culture française, quand ils vivent en France est fondamentale. A force de descendre les niveaux d'exigence, on n'aide pas les jeunes écoliers et étudiants à pouvoir vivre heureusement dans la société qui est la leur. Il n'est que de voir tout ce que les jeunes issus de classes ZEP (cela ne s'appelle peut-être plus comme cela) et qui ont eu la chance de pouvoir intégrer sciences po acquièrent par le frottement qu'ils ont avec une culture classique. Nous en connaissons quelques uns au sein de l'équipe municipale, leur aisance, leur confiance en eux acquis à ce contact ne les empêche aucunement de garder des liens avec la culture de leurs ancêtres. Simplement ils ont plus que d'autres le choix de s'appuyer selon les moments sur tel ou tel aspect de leurs atouts multi-culturels.

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