Cette année, 90 eme anniversaire de l'armistice de 1918 ; le dernière Poilu, Lazare Ponticelli est mors cette année. Il ne reste donc plus en vie comme soldats ayant participé au conflit qu'un anglais et deux allemands ..
Chers Amis,
«Le poilu, souvent évoqué lors des commémorations de la Première
Guerre mondiale, a eu de nombreuses soeurs d'armes", un livre récent
vient de le rappeler.
Hier soir, lors de la
veillé , un comédien nous a lu des lettres de poilus, souvent adressées qui à
une mère, à une sœur, à une épouse, à une marraine de guerre.
J’aimerais aujourd’hui que nous ayons une pensée pour quelques-unes
de ces «Héroïnes de la Grande Guerre »
On connaît le rôle essentiel qu’elles jouèrent dans les champs,
dans les usines, dans les commerces et les transports pour remplacer les hommes
partis au front. On connaît moins celles qui cotoyèrent les soldats au combat
ou dans des actions de renseignements ou de résistance.
Ce put
être un moment marquant qui préluda une prise de conscience et des actions
héroïques dans la durée
Ainsi, Emilienne Moreau, dite : Jeanne Poirier, Emilienne la Blonde ou
La Jeanne d'Arc de Loos qui
fit parler d’elle lors des deux conflits mondiaux.
La première guerre mondiale la surprend à Loos-en-Gohelle où son père tient une épicerie. Elle a
17 ans en septembre 1915 , va à la rencontre des troupes britanniques qui
veulent reprendre la ville et leur donne des informations sur les positions
ennemies. Elle met en place dans sa maison un poste médical et participe même
aux combats, abattant quatre soldats allemands On utilise alors son image pour
le moral de la population et des troupes
Militante au sein de la SFIO,
elle épouse en 1932 Just Evrard, responsable fédéral du Pas-de-Calais.
En 1940, elle est d’emblée mise en résidence surveillée par les autorités allemandes. Dès la fin 1940, elle entre en résistance aux côtés de son mari. Pour ses nombreuses actions, elle est une des six femmes à être faite Compagnon de la Libération
L’action d’autres femmes fut davantage le fruit d’une décision mûrement pensée :
Ainsi Nelly Martyl qui, avant la guerre, était, une des cantatrices les plus fêtées de l'Opéra-Comique,. Elle ne voulut s'en souvenir, pendant les années, 14/18 que pour chanter quelquefois, dans les formations de l'avant auxquelles elle appartenait, pour des soldats qui montaient en ligne. Elle se dévoua dès les premières heures de la guerre comme infirmière, au sein de l’Union des Femmes Françaises, l’une des associations qui donna naissance à la Croix Rouge Française. et fit preuve d’un grand courage au cours de circonstances périlleuses des plus pénibles notamment lors de la prise de Péronne (août 1914), où elle est restée prisonnière volontairement pour ne pas abandonner ses blessés» Elle fut deux fois victime des gaz vésicants.
Elle se consacra ensuite à l'art et devint ensuite l’épouse
du dessinateur et peintre Georg Scott.
Autre exemple de persistance dans l’action,
Epouse d’un député, elle décida de devenir
infirmière puis, désireuse de servir au front, suivit un stage médical au val de
Grâce et fut nommé infirmière
militaire. Elle se considérait en tout et pour tout comme un soldat, partageant
les mêmes rations, les mêmes conditions de voyage et de logement. Elle travaillait avec les chirurgiens
dans des abris souterrains, sous les bombardements multiples Blessée par des
éclats d'obus, en faisant son service, a refusé de se faire évacuer . Elle fut
décorée de la Légion d'honneur pour faits de guerre exceptionnels, après avoir
déjà reçu, pour des faits antérieurs, la Croix de guerre et la Médaille de
vermeil des épidémies.
Dernier exemple ;
celui
d’ Edith Cavell,
infirmière britannnique , l’une
des rares héroïnes dont le nom est largement connu.
En 1909, elle fonde à Bruxelles une
école d'infirmières. Quand la Première Guerre mondiale éclate, l'hôpital est pris en main par la Croix Rouge ;
Edith Cavell et ses élèves soignent les blessés des armées alliées et
allemandes. qui aida des centaines de soldats alliés à passer de la Belgique
occupée vers les Pays-Bas neutres, en violation de la loi
militaire. En 1915, elle est arrêtée et conduite devant
une cour martiale par les Allemands. Elle ne se défend pas, admettant les actes
qui lui sont reprochés et est fusillée par un peloton d'exécution à 2 heures du
matin, le 12 octobre, devenant un martyr populaire en particulier en grande
bretagne « Le patriotisme n'est pas assez, je ne dois avoir ni haine ni
amertume envers quiconque. » Ces mots sont inscrits sur la statue de St.
Martin's Place, près de Trafalgar
Square, à Londres..
Enfin, N’oublions pas celles qui firent preuve d’un grand sang froid comme espionnes,
telles Louise de Bettignies, qui espionna, sous le pseudonyme d’Alice
Dubois, pour le
compte de l’armée britannique
Dès l’invasion allemande
de la ville de saint Amand les eaux en octobre 1914,
elle décide de s’engager dans la résistance et l’espionnage. Polyglotte, parlant couramment le français, l’anglais,
l’allemand, l’italien,
elle dirige depuis son domicile de Lille un vaste réseau de renseignements dans
le Nord de la France pour le compte de l’armée britannique et de l’Intelligence Service Ce réseau fournit aux Britanniques
d’importantes informations via la Belgique
et les Pays-Bas occupés. On estime qu’elle sauve la vie
de plus d’un millier de soldats britanniques pendant les 9 mois de sa pleine
activité (janvier à septembre 1915).
Son réseau d’une centaine de personnes,
essentiellement sur 40 km du front, à l’ouest et à l’est de Lille, était
tellement efficace qu’elle fut surnommée par ses supérieurs anglais the queen
of spies. Ces 40 km de front furent considérés par les allemands comme
« maudits » . L’un de ses derniers messages fut d’ailleurs d’annoncer
la préparation d’une gigantesque attaque allemande pour début 1916 sur Verdun. L’information fut relayée au commandement
français qui refusa d’y croire.
Arrêtée par les Allemands en septembre 1915 puis détenue pendant 3 ans, elle meurt
en 1918 des suites de la tuberculose à l’hôpital Sainte-Marie de Cologne.
La place de la femme au sein de la société française du début du XX
eme siècle, l’éducation donnée aux jeunes filles, rien ne
prédisposait ces héroïnes à la lutte, à l'action intense. Sans hésiter,
elles sortirent de la réserve habituelle « de leur sexe » et du
confort qui aurait pu rester le leur pour défendre leur pays et surtout ses
habitants.
Associons–les à
l’hommage que nous rendons aujourd’hui aux hommes de la Grande Guerre.
Je vous remercie.
C'est tres appreciable de retrouver votre discours. Discours auquel j'ai ete particulierement sensible : il n'est pas commun d'avoir un eclairage de la Grande Guerre au travers du parcours de quelques unes de ses Heroïnes.
Rédigé par : Piaf2Colombes | 16 novembre 2008 à 17:08
Merci de votre sympathique message, cela fait plaisir de ne pas avoir fait des recherches sans résultats. Effectivement, j'ai constaté que ce discours avait beaucoup intéressé car de nombreuses dames ... et quelques messieurs m'ont dit combien ils avaient apprécié et on m'a même arrêté dans la rue pour me demander le texte pour le relire. Cela avait été la même chose après mon intervention du 25 août sur les Colombiens morts pendant la libération de la ville ; Du coup, nous allons ouvrir une nouvelle rubrique sur le site de la Mairie, après "les discours du maire," nous aurons "les discours des adjoints", où l'on pourra retrouver mes textes ou celui de Dominique Frager en hommage à Aimé Césaire par exemple.
Rédigé par : chantal Barthelemy-Ruiz | 16 novembre 2008 à 19:01
Greetings from California! I'm bored to death at work so I decided to browse your blog on my iphone during lunch break. I love the information you present here and can't wait to take a look when I get home. I'm shocked at how fast your blog loaded on my cell phone .. I'm not even using WIFI, just 3G .. Anyways, great site!
Rédigé par : site de rencontre en ligne | 16 octobre 2013 à 15:54